Alors que je sirotais mon café de l'après-midi à l'ombre dans ma cuisine, le soleil jouait avec les feuilles des arbres et des souvenirs nocturnes refaisaient surface. Sacrée mémoire ! Cette nuit, après le silence de Logos, c'était au tour de Gérard Palaprat de fredonner à mon oreille, me tirant presque du lit. Mon Daimon, lui, a joué les trublions, rappelant l'esprit frondeur du vieux Socrate, et s'est mis à entonner : "Qui c’est celui-là" de Pierre Vassiliu. Ça m'a rappelé ces dimanches du Petit Monde où le curé et le maire se chamaillaient au clocher de l'église.
Décidément, pendant que certains, comme ce brave Robert Joly, avaient la paix, moi, j'étais pris en chasse comme un hors-la-loi. Sauf que mon crime, c'était de penser librement. Peut-être était-ce une querelle divine, ou simplement le ressac des doutes de mon esprit ?
Souvenez-vous du dernier pugilat "comicosmique", où le canasson Don Camillo et la bourrique Peppone échangeaient quelques amabilités autour d'un cappuccino. Nos deux compères s'étaient tus, laissant derrière eux un silence lourd. Mais vous savez, les silences de campagne, ils sont plus bruyants qu'on ne le pense. Comme disait souvent Don Camillo : "Dans la vie, faut faire en sorte que le chou ne soit pas mangé par la chèvre et que la chèvre ne soit pas étouffée par le chou." À méditer...
Pour trancher dans ce débat cosmique, qui, j'en ai bien peur, me tournait autour tel un vautour guettant sa proie, j'ai décidé de mettre les points sur les 'i'. J'ai convoqué les deux entités et les ai dûment sermonnées ! Pour moi, pas de place pour un Dieu lointain, perché sur un nuage. La beauté de l'univers, la magie de la nature, cela me suffit. Pas besoin de transcendance, la splendeur est déjà ici, tangible, palpable. Quant à cette divinité qui s'entête à brouiller les cartes, je l'appelle désormais "Logos". Un point, c'est tout !
Et si, pour ces rationalistes bien-pensants à l'entour, je dois avoir l'air d'un illuminé, d'un original qui a perdu la boussole, alors tant pis ! J'assume, avec un sourire malicieux et l'esprit tranquille. Peppone, avec son air bougon, aurait sûrement eu quelque chose à dire sur le sujet, mais qu'importe.
Alors maintenant, messieurs, si nous pouvions tous nous remettre au travail, sans perdre le fil de nos idées et sans nous tirer dans les pattes... Comme dirait Don Camillo, lâchant lui aussi un sourire malicieux : "J'ai dit et puis basta" !
Après avoir passé tout ce temps à clarifier mes propres pensées, le moment est venu de remettre le couvert sur le sujet du martinisme. Il faut avouer, la question reste pendante : comment vais-je aborder cette voie ? Je n'ai nullement la prétention de me présenter comme un nouveau Papus, une figure de proue d'un nouvel ordre ésotérique. Mon ambition est plus humble, mais non moins complexe : trouver un terrain d'entente, une plateforme où tout le monde peut se retrouver, et ce, grâce à la puissance évocatrice du rituel. Une tâche qui s'annonce ardue, je l'admets.
En ce qui concerne la face cachée de ce Martinisme Inconnu, elle reste à définir, à modeler selon les croyances et les convictions de chacun. Qu'on ne s'y trompe pas, je ne suis pas ici pour imposer une vérité absolue ou établir de nouveaux dogmes. La liberté de pensée prime.
Toutefois, l'horloge tourne, et bien que ces réflexions méritent toute mon attention, d'autres engagements m'appellent. Le temps est une ressource précieuse, et en ce moment, il m'est compté. Il me semble donc sage de mettre en suspens, temporairement, ces explorations spéculatives. Elles reprendront, je l'espère, sous de bons auspices. D'ici là, je marcherai avec prudence et discrétion, laissant doucement mes idées infuser et germer.
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