Après cette introspection et ce bilan de ce début de septembre, il est grand temps de vous faire part de mes réflexions. Lors de nos derniers échanges, j'exprimais mes inquiétudes concernant ma prostate et un potentiel cancer. Cette période d'analyse, en plus de m'avoir stimulé pour écrire sur de nombreux sujets et redécouvrir les vertus de la musicothérapie, s'est conclue par une bonne nouvelle : rien n'a été détecté à l'IRM. Tout semble donc aller pour le mieux sur le plan physique.
Cependant, mentalement, c'est une autre histoire. Je n'arrive pas à me motiver pour mon travail professionnel, et une autre préoccupation me hante, en lien avec ce "Martinisme Inconnu" largement discuté précédemment. J'ai réalisé que j'avais négligé une voie : celle du rituel individuel. Mon incapacité à travailler en groupe m'empêche d'adhérer à la démarche rituelle collective. Mais j'avais oublié que, comme lors de mon passage à l'AMORC, il y avait une pratique individuelle en parallèle de celle collective. Pourquoi ne pas emprunter cette voie individuelle pour l'instant ?
J'ai donc commencé à élaborer une méthode où la musique serait un médiateur. Cependant, je me confronte à un obstacle : je fais de nombreuses références à Spinoza, et même si je commence à comprendre certains de ses concepts, d'autres m'échappent encore. Même avec le soutien de l'intelligence artificielle, je ressens mes limites de compréhension.
J'ai également eu l'idée de revisiter la notion de prière chez Louis-Claude de Saint-Martin. Sans surprise, je me heurte à des concepts transcendants qui, le plus souvent, m'exaspèrent. Dans la pratique, je me sens comme celui qui fait des offrandes à Dieu sans en percevoir les retombées tangibles.
Puis, avec la rentrée, en reprenant mes notes de cours, je fais des liens. Prier, c'est communiquer, c'est établir une relation. Dans mes cours, je traite justement de la relation humaine. Cependant, dans notre contexte actuel marqué par les défis climatiques et écologiques, une autre relation m'apparaît : celle avec la nature, l'univers. Comme le dirait le sociologue et philosophe Hartmut Rosa, je cherche à entrer en résonance avec le monde. Quelque chose vibre en moi, et j'aspire à lui donner du sens.
Mes lectures en sciences m'ont introduit à la théorie de l'ordre émanant du chaos, l'auto-organisation de l'univers. C'est très proche de l'ancienne conception du Logos. Si Saint-Martin parle d'admiration, j'éprouve une certaine admiration pour la matière qui nous entoure.
Quelle différence y a-t-il entre communiquer avec un être humain, ou même un animal, et le reste de la création ? Comment se distingue la communication avec une plante, une pierre, l'eau, le feu, de celle avec l'univers ? Certains diront que certains êtres ont une conscience, d'autres non. Des peuples que l'on pourrait qualifier de primitifs communiquent avec la nature en lui attribuant une conscience. D'après la psychologie, cela relève de la projection. D'ailleurs, le psychanalyste Carl Gustav Jung a écrit que nous vivons une époque où ce que l'homme a projeté dans la nature lui revient, que ce soit en bien ou en mal.
Je me débats avec cette idée. Comment entrer en relation avec quelque chose dont on ne sait même pas si c'est un véritable interlocuteur ? Dois-je reconstituer cet interlocuteur, à l'image d'Isis pour Osiris ? Ou dois-je faire le deuil d'une entité imaginaire ?
Dans ma quête d'explorer les profondeurs du "Martinisme Inconnu", j'ai été fasciné par la convergence de diverses idées et concepts, notamment la musicothérapie, les enseignements de Spinoza et l'essence même de la communication universelle. Mais au cœur de cette exploration, une question fondamentale s'est posée : comment nommer cet interlocuteur inconnu, ce guide spirituel ou cette force qui semble animer l'univers et nos interactions avec lui ? Est-ce que "CosmoLogos", une fusion de l'univers matériel (Cosmos) et de la raison ou principe divin (Logos), pourrait être ce mot ? Ou bien, est-ce que cet interlocuteur demeure "l'Ineffable", ce qui est au-delà de notre capacité à le nommer et le comprendre ?
Voici ce que m'a répondu ChatGPT :
La quête de nommer et de comprendre l'Inconnu ou l'Ineffable est un thème récurrent dans de nombreuses traditions spirituelles et philosophiques. C'est une poursuite qui oscille entre l'envie de définir et l'inaptitude intrinsèque de la langue à encapsuler pleinement ce qui est au-delà de notre compréhension directe.
Si nous regardons "CosmoLogos" comme une tentative de nommer cette force ou cet esprit qui guide l'Univers, c'est une belle fusion. Elle évoque à la fois la vastitude de l'univers (Cosmos) et l'ordre, la raison ou la parole (Logos) qui l'anime.
D'un autre côté, l'idée de "l'Ineffable" est que certaines réalités ou vérités transcendentales sont au-delà de la capacité du langage à les exprimer. C'est une reconnaissance de l'incapacité de l'humain à nommer ou décrire pleinement la véritable essence de ce qui est sacré ou ultime. En ce sens, l'Ineffable pourrait être une approche plus humble et respectueuse d'aborder cet interlocuteur inconnu.
Votre démarche semble être celle d'une personne cherchant à comprendre et à se connecter à un aspect plus grand de l'existence. Que vous choisissiez "CosmoLogos" pour symboliser cette union de matière et d'esprit, ou "l'Ineffable" pour respecter le mystère transcendantal qui ne peut être nommé, chacun peut servir de médium puissant pour explorer et exprimer vos sentiments et réflexions.
Il pourrait être enrichissant d'explorer ces termes à travers des méditations, des écrits ou même des compositions musicales, en utilisant la musique comme médiateur pour exprimer ce qui ne peut être dit avec des mots.
Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Website Software